Je dois dire que je suis de plus en plus séduit par les films de Guy Ritchie, qui, dans mon échelle, n'était pas parti de bien haut. Excellent remake ici d'un film peu connu de Nicolas Boukrihef, très premier degré et excellent remède pour ceux d'entre vous qui seraient en mal d'actionner viril. C'est très carré, bien torché, astucieux, avec une musique prenante et un vrai générique de cinoche. Seule la conclusion déçoit un peu. |
D'accord avec le commentaire de Charles. Bonne surprise. |
Je recopie mon commentaire – j'avais créé une autre entrée, n'ayant pas vu que Charles en avait déjà créé une : Alors que l'on annonce pour l'an prochain Five Eyes, film d'espionnage réalisé par Guy Ritchie avec Jason Statham, on peut d'ores et déjà voir cet "Homme en colère", du même duo. Si le film commence comme un énième Statham flick, notre cher taiseux à qui on le fait pas se voyant ici projeté dans le contexte du film de braquage de transferts de fonds en camion blindé (la trame est reprise au film français Le Convoyeur), la manière dont le récit va se déployer, sous forme de chapitres et flashbacks avec nouvelles focalisations, nous rappelle un peu l'affection de l'auteur des Gentlemen pour la déconstruction narrative. La galerie de portraits masculins quadra-quinqua, aussi, nous replace dans la filmo récente de Ritchie, ainsi que la violence assez directe (fort heureusement, on nous épargne toute torture en mode rigolade, la tension brutale se bornant à souligner la cruauté des rapports entre personnages, la mort surgissant brusquement et sans pathos, que les motivations soient l'appât du gain ou la vengeance personnelle. Sympa de retrouver Holt McCallany (dont la carrière a été relancée par la série Mindhunter) dans un second rôle – important! – qui s'efforce, au même titre que Josh Hartnett ou Eddie Marsan, d'apporter un peu de verve aux dialogues – souvent forcés, notamment dans l'humour virilo-troupier – face au strictement stoïque Statham. Bref, un bon cran en-dessous de The Gentlemen, qui reposait sur le charme de ses protagonistes et sur son traitement de la fiction, mais à ne pas rejeter, ne serait-ce que pour la singularité étonnante (pour un supposé Statham flick) de son développement narratif (que je ne veux pas dévoiler ici). |