) a dit:| Le dernier film de l'incroyablement prolifique Frederick Wiseman. Je regrette de ne pas l'avoir vu dans la continuité (j'aurais sans doute mieux saisi l'architecture de l'ensemble), mais 272 minutes était clairement au-dessus de mes forces et de ma disponibilité. On retrouve le même intérêt que le dernier film que j'avais vu de lui, l'excellent At Berkeley (2013), c'est-à-dire ce désir de raconter un espace social traversé par une pluralité de tensions et de discours via la mise en image de dialogues, d'échanges verbaux entre les acteurs qui l'animent et qui le font. Par une logique d'accumulation, cela débouche sur l'impression d'une société très éloignée des images sensationnelles ou ultra-dramatisées qu'un grand nombre de médias nous servent de nos jours, une société faite d'ensembles et de sous-ensembles à géométrie variable, qui se chevauchent ou non, sans avoir jamais l'impression qu'ils s'excluent, mais dont la complexité demeure irréductible à leur somme. Voilà, je recommande vivement. |