Vu au GIFF. On a vu au fil des ans un certain nombre de ces films japonais à petit budget qui tournent autours de personnages presque à la marge de la société. Rarement on a été déçu. Là encore, cette histoire d'un plus si jeune homme avec une patte folle qui doit s'occuper de sa soeur cadette qui souffre de retard mental et qu'il décide de prostituer après qu'il ait perdu son emploi pourrait être d'un glauque absolu mais pas du tout. C'est cru, brut de décoffrage, mais souvent drôle et toujours bourré d’empathie pour ses personnages tout en s'aventurant sur des terres peu explorée. Une des qualité de ce presque genre est aussi une de ses limites : la volonté de vérisimiltude par la nuance, empêche les conclusions qui seraient trop dramatique ou angélique. Résultat : on est soit dans le truc irrésolu (l'équivalent musical du fade off qui fais toujours un peu pis-aller), soit dans une boucle ou, au mieux, dans une semi-résolution douce-amère qui peut-être laisse entrevoir une amélioration dans un futur pas si lointain... Misaki no kyôdai n'échappe pas à cela donc j'en reste à trois étoiles. PS: Le sous-titrage électronique français traduisait le titre par "Les frères Misaki" ce qui est très faux. J'aurais choisi "La fratrie de Misaki" ou, plus naturel, "Misaki et son frère". |