) a dit:| Vu au GIFF mais devrait sortir en salle à Lausanne. On ne peut pas accuser Elia Suleiman d'être prolifique : Chronique d'une disparition c'était il y a plus de 20 ans déjà (1996), Intervention divine c'était 2002 et Le temps qu'il reste 2009. On ne peut pas dire non plus qu'il a beaucoup changé. It Must Be Heaven continue de creuser des sillons connus : structure Tatisante en enchaînement de sketchs relié par un fil rouge des plus ténu, éléments d'auto-fiction, humour pince sans rire à la frontière de l'absurde (il faut dire qu'être palestinien donne une certaine expérience des frontières et de l'absurde), présence Keatonienne d'observateur au visage de marbre... La limite de l'exercice c'est qu'en 97 minutes il doit y avoir une cinquantaine de scénettes et du coup c'est inégal. Il y a des choses un peu bobettes (notamment la rue parisienne et la rue américaine - qui malheureusement sert de bande annonce au film), mais il y a aussi des merveilles de découpage et de rythme qui déchaînent les zygomatiques. J'en reste à trois, car il y avait dans les précédents films un souffle, une plume trempée dans l'atrabile, qu'on ne trouve plus vraiment ici. Peut-être qu'une fois que tout est perdu, il ne reste plus qu'un certain détachement. |