| Vu au GIFF. Moyen métrage en VR de Tsai Ming Liang. Un homme brisé est hanté par le fantôme d'une femme qu'il a aimé ? Peut-être que c'est ça le film ? Comme c'est sans dialogue et pas des plus explicite visuellement, your guess is as good as mine... On retiendra deux choses : - Le procédé de réalité virtuelle nous mes ici à la place d'une entité extra-diégétique, une caméra fixe mais qui peut regarder dans toutes les directions autours d'elle. On est dans un coin de la pièce, puis perché sur une barrière, puis dans la baignoire avec l'obligatoire Lee Kang-Sheng... Tsai joue par moment avec la disparition du cadre, les personnages (l'homme et sa mère) étant trop loin l'un de l'autre pour pouvoir être vu simultanément. A nous de passer de l'un à l'autre puis, conscient de cette possibilité, guetter de temps en temps les changements ou entrées dans ce champs omnidirectionnel. - Tsai est encore capable de trouvailles de mise-en-scène saisissantes. Dans The Deserted, une grande baignoire/aquarium en plastique blanc translucide posée près d'une fenêtre permet à son flanc d'être comme le papier ciré d'un théâtre d'ombre chinoise. Le génie de Tsai ce n'est pas seulement de réer ou constater ette possibilité visuelle, mais c'est d'utiliser ce dispositif pour surprendre le spectateur par un effet de pure magie cinématographique hyper simple, donc follement élégant mais très difficile à décrire. Disons simplement que cela joue sur le fait qu'on imagine le contenu de la baignoire en fonction de ce qu'on voit sur son flan/écran, mais qu'on peu facilement être abusé. |
| Merci pour tous ces comptes rendus du GIFF!!!! ça motive beaucoup! |