De passage éclair à Lausanne ce weekend, je me suis rendu dimanche matin aux Galeries pour la matinée Woody Allen qui est une tradition pour nous depuis toujours… et j'apprends que le tarif matinée de 13 CHF a été supprimé! Motif : "nous avons décidé d'harmoniser nos prix avec les autres cinémas Pathé de Suisse" Pour une, voire deux séances mensuelles à Lausanne en moyenne (impossible donc de prendre le Pass Pathé, d'autant que j'ai déjà l'équivalent en France, valable dans la plupart des salles du pays), je vais donc devoir accepter la seule solution pour éviter le stupéfiant tarif de 19.50 CHF : la carte "Friends"… c'est-à-dire le tarif "réduit" de 15 CHF (17 CHF pour les 5 premières places en comptant l'achat de la carte). Je vais bien être obligé de m'y résoudre, par nostalgie pour un lieu comme les Galeries, surtout pour pouvoir facilement vous accompagner lors d'une occasion, et aussi pour pouvoir encore profiter de ces matinées du weekend à Lausanne, que j'adore… Après on pourra me dire que le prix du Pass reste, relativement aux salaires pharaoniques (le salaire d'un ouvrier en Suisse dépasse celui d'un cadre supérieur en France), au coût de la vie et à ce prix de 19.50 la place, assez modeste : 35-40 CHF par mois, c'est une affaire dès que l'on va au ciné au moins une fois par semaine. A priori, l'offre étant encore acceptable pour un réseau de salle mainstream (meilleure, même chez Pathé, que dans les autres pays d'Europe, France exceptée), c'est une bonne solution. Mais tout de même, obliger les gens à avoir une carte, et fixer comme tarif minimum 15 CHF (17 CHF dans un premier temps), c'est une manière de faire disparaître définitivement un certain rapport libre, un peu décalé à la séance de cinéma. D'avaliser l'idée que Pathé, hors des habitué.e.s ayant le Pass, c'est une sorte de supermarché de luxe proposant des produits standards à des prix prohibitifs (oui, même pour la Suisse, 15/17 CHF une entrée de cinéma, c'est de la folie – bientôt il en coûtera plus d'aller au cinéma que d'aller voir une pièce de théâtre, ce qui est absolument fou). Bon je vous rassure : le ciné du dimanche à Lausanne en l'an 2019 a encore son charme, grâce aux indépendants!, puisque nous nous sommes rabattus sur le City Club Pully, allant voir, après une belle promenade, le dernier Agnès Varda dans cette superbe salle si confortable. Pour 10 CHF en plus! (en prenant l'option multi-entrées – ah ah ah! –, sinon c'est 15 je crois – le moins cher chez les salopards est le haut de gamme des résistants! |
Il est vrai que ces prix donnent le vertige! L'écran de cinéma, que j'affectionne toujours autant, est devenu le moyen le plus cher et le plus distant pour voir des films. |
Pas grand chose. C'est assez élégant au niveau de la mise en scène, on rigole de temps en temps... voilà. Le line delivery de Selena Gomez est impressionnant d'aplomb mais elle a aussi la chance d'avoir un des rares personnages valorisant. Elle Fanning en fait des tonnes. Ça pourrait être marrant, mais c'est dur à apprécier, car ce rôle de "ravissante idiote pas si idiote que ça mais quand même" et par trop éculé. Deux jolies séquences de piano. Particulièrement la deuxième où il y a quelque chose qui fonctionne sur la puissance de la fiction. Il y a indubitablement un plaisir spectatoriel fort quand on s'attend à une scène et qu'elle a effectivement lieu. Une sévère étoile. |
Petit coup de mou en effet avec ce film un cran en-dessous de Wonder Wheel, malgré le retour de l'étrange lumière poreuse et insistante de Storaro. Il y a quelque chose de trop factice chez ce jeune homme aux goûts de vieux, comme dans les diverses figures masculines plus âgées qui gravitent autour de sa compagne (un cinéaste, un scénariste, un acteur). Mais bon j'avoue que la performance d'Elle Fanning m'a proprement stupéfié, elle dont le jeu plein de ruptures de ton ne cesse de monter en puissance tout au long du film pour atteindre des sommets délirants et fantaisistes dans les scènes de virée avec l'acteur latino séducteur. |