Film: Rambo : Last Blood

Frederico () a dit:
Il y aurait pas mal à analyser et à dire sur ce film dans le contexte d'une série étalée sur près de 40 ans (First Blood c'est 1982). Mais je me limiterai au film lui-même.

Désuet, presque naïf, dans la façon de dérouler son programme. Cette simplicité ne parvient tout de même pas à susciter la nostalgie (comme elle avait pu le faire avec l'épisode précédent et plus encore avec Rocky Balboa). Les dialogues gauches, les caractérisations caricaturales et des démons intérieurs qui peinent à s'incarner frisent le Z. Il y a par-ci par-là des élégances. On pense à l’ellipse sur le rapt, une séquence de discothèque (spéciale dédicace à Laurent) originale pour son dialogue inaudible ou encore à deux belles idées sur la page qui auraient peut-être donné plus sur l'écran avec un Greengrass plutôt qu'un Grünberg: Rambo se faisant cerner dans le labyrinthe d'un barrio et, plus tard, les hommes du cartel qui se font, pour le coup, tout sauf écarteler dans l'abri-dédale d'un Rambo-minotaure.

Je laisse à Charles-Antoine l'analyse de la violence masculine exercée sur ceux qui maltraitent les femmes, mais je signalerai que ce film se démarque d'un simple film de vigilante par le fait que Rambo ne se substitue pas à la loi et la justice, car ces dernières n'existent pas.