Film: Le Gangster, Le Flic et l'Assassin - Ak-in-jeon

Laurent () a dit:
Je me suis permis de mettre le titre original (dont je lis qu'il signifie "Histoire de méchants") avant le titre français (trad. de celui destiné au marché international). Ce titre est assez ridicule, et il ne colle qu'incomplètement aux connotations "clin d'œil" post-tarantino qu'il véhicule immédiatement (façon Le Bon, La Brute et le Cinglé, tourné il y a dix ans dans la même Corée).

Le problème de ce film est que, sur le papier et dans son entame (début assez réussi où l'on présente et relie assez bien les trois protagonistes), il fait très envie. Lancé comme le polar coréen de l'année (avec tout le tralala : présentation à Cannes, critiques dans l'ensemble au garde à vous devant cette supposée "relecture jouissive du film de tueur en série", etc.), il s'agit en fait d'un film tout juste acceptable. Certes, la facture est excellente, rien à redire là-dessus, mais on est en Corée donc c'est normal; et Don Lee – dont c'est un énième "vehicle" – nous fait son numéro habituel, par moments attachant, de dur à cuire à la fois roublard mais "avec des valeurs"… Finalement, le grotesque titre international renvoie bien à la posture attrape-fans de fun qui se dessine clairement dans ce projet, ce que le prestigieux habillage de sortie cinéphilique (Cannes, puis sortie nationale) essaie de masquer : nous n'avons pas là le polar de l'année, mais un blockbuster familial gentillet, dont les ressorts dramaturgiques d'une platitude extrême retombent assez vite dans les sentiers les plus rebattus… 




Frederico () a dit:
Vu au NIFFF en Juillet.

La situation de départ est en effet assez marrante: un flic chien fou et intègre se retrouve à faire équipe avec un boss mafieux car ce dernier à survécu à l'attaque d'un serial killer. Après, je trouve Laurent un peu dur, mais c'est vrai que ce film n'ajoute pas grand chose au corpus déjà bien large de ce genre de produits et certaines des péripéties sont quand même dures à avaler.

Je pense qu'il y a quand même un effet... pas vraiment de lassitude, mais de familiarité avec ces polars coréens "mainstream" qui fait qu'on est peut-être plus dur aujourd'hui qu'on ne l'aurait été il y a quelques années. Reste que c'est un type d'histoire qui a pratiquement disparu du cinéma en occident pour migrer vers les séries.