Sans convaincre complètement, notamment par le côté un peu abstrait et trop rapidement "mythifiant" – avec des clichés, une certaine superficialité – dans la représentation de la ville et de ses habitants (on ne se refait pas malgré le bel effort, D. se désintéressant profondément du politique pour y substituer de la psychologie individuelle où tout est sans cesse réduit à des problèmes familiaux), le projet est malgré tout trop classe (singularité bien exploitée des maisons, des rues; bonne intégration au récit des stratégies d'interrogatoire ou d'enquête; longue phase d'exposition des différentes activités au sein du commissariat sans avoir peur de l'éclatement quasi sériel, au sens TV du terme) et, dans l'ensemble, étonnamment abouti pour emporter finalement l'adhésion et, même, par moments, s'avérer assez prenant! Le score (un peu envahissant dans sa volonté de faire "film noir") est hanté par divers thèmes empruntés au 3e acte de Tristan, référence qui devient parfaitement audible, très claire, dans la dernière séquence entre les deux filles… Bien vu pour signifier la passion mortifère, etc. |
Si le documentaire Roubaix commissariat central, affaires courantes (2007), sur lequel s'est basé Desplechin, vous intéresse… le film n'est pas édité en DVD, est n'est pas disponible en ligne non plus : https://wetransfer.com/downloads/0a384dfef0efa14e6c0f57743de13a7120190829111505/34163d220f844b54e9bcb2d00e36e1d920190829111505/f13924?fbclid=IwAR3sL4kStleXT7-BTyW1uA3JGhjJui5zf3_BRLIg-qY1Y4Ck-4VTeVp2Vz8 le lien direct expire dans 5 jours! (merci au passage à Anne Delseth, du City Club!) |
Belle facture, belles interprétations mais je reste un peu perplexe... Le commissaire est quand même trop un super-héros et le personnage du "nouveau" n'a aucune trajectoire dramatique. L'enquête? Il n'y en a pas. Le coeur du film est en fait une garde-à-vue avec ses interrogatoires. C'est Three Men and Adena de Homicide: Life on the Street mais sans le doute, sans l'épaisseur des personnages des policiers et sans le sens de la durée qui ici n'affecte que les interpellées. |
Rien à ajouter, sinon qu'il faut vraiment chercher la lumière... |