Film: Le Daim

Laurent () a dit:
Entre potache et absurde. Sympa au début. On joue quelquefois de manière amusante sur la musique, entre réitérations d'un même motif "inquiétant et solennel" aussi bref qu'emphatique, et diverses variations aux frontières de la diégèse.


Vincent () a dit:
Un petit deux étoiles.

Bon client en règle générale des films de Dupieux, j'ai aussi trouvé celui-ci en dessous de ce qu'on peut attendre de "Mr. Oizo". Ça manque de rythme – et c'est hélas visiblement voulu, afin d'étirer souvent le malaise qui naît chez ceux qui croisent le personnage principal, sauf la serveuse/monteuse, qui est le support d'une belle idée, trouvé-je, dès lors qu'elle entre "à fond" dans ce délire basé sur le daim, délire qu'elle finit par prendre en charge elle aussi – ce qui a pour conséquence que tout d'un coup le récit et la trajectoire du personnage central gagnent en consistance.

Beaucoup de références aux "sous-genres" du cinéma – le porno, le téléfilm désuet, le film d'horreur Z, le snuff movie... –, et il me semble que le scénario aurait dû creuser cette veine-là. Pour ma part, j'ai eu le sentiment que le film démarrait véritablement quand Georges (Dujardin) commence à "croire" un peu à son film, poussé par la motivation de la serveuse/monteuse... donc après environ 40 minutes de film! Pour une durée totale de 77 minutes... C'est long pour une exposition. J'aurais aimé en voir plus, de ce "film autour d'un blouson en daim" – le film dans le film (pas celui que l'on voit se dérouler), celui "monté" peu à peu par la serveuse, et qui aurait pu emprunter peut-être aux divers "sous-genres" brièvement évoqués dans telle ou telle séquence.