L'ACU (Alain Cavalier Universe) se dote d'un nouvel épisode, à mi-chemin entre Pater (plutôt l'évocation d'un projet à la Pater) et la suite d'un journal autobiographique dont on reconnaît toutes les figures posées au tournant des années 2000, avec la Rencontre ou Le Filmeur. Même si le film offre nombre de moments très forts et émouvants, comme dans tous les autres films du ACU depuis une vingtaine d'années, on peut regretter que la jubilation des fabuleux Portraits XXL – que l'on retrouve un tout petit peu ici dans les scènes de discussion ludique avec Emmanuelle Bernheim – ne soit pas prolongée, et que réapparaisse l'ambiance maniaque et mortifère (les autels et autres jeux de figurines qui envahissaient des films récents comme Le Paradis). Paradoxalement, le fan hardcore sera plus aisément irrité que d'autres par l'énième "Oh, c'est inouï" accompagnant le plan de petits oiseaux jouant sur le bord de la fenêtre… D'où la note plus basse malgré le bonheur toujours présent de se replonger dans le monde de Cavalier… comme tous les six mois environ!
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