Film: Rocketman

Laurent () a dit:
Supérieur dans l'ensemble au biopic sur les Queen, plus inventif. Belle plasticité – spectaculaire comme narrative – des scènes de chant/danse, surtout au début, qui offre deux ou trois numéros singuliers où l'on glisse d'un espace à l'autre, d'une temporalité à une autre, avec une belle énergie, portée par un acteur qui n'est pas enfermé, comme l'est Rami Malek, par le mimétisme fétichiste avec la vedette célébrée.
Sinon, on se demande, encore plus qu'avec les Queen, quel est l'intérêt de porter à l'écran – et donc de passer deux heures à suivre – la vie de ce chanteur, même relativement aux enjeux choisis, qui sont à peu près les mêmes que dans Bohemian Rhapsody : solitude, drogues, entourage néfaste… avec des réglages un peu différents : le papa récalcitrant est vraiment un salopard, ici; et l'homosexualité y est vécue d'une manière beaucoup moins honteuse.
Par ailleurs, et c'est probablement le principal problème, je ne trouve pas les chansons terribles. J'ai attendu "Still Standing" – que j'aime bien – tout le film, puisqu'elle intervient pour la scène de fin et si la manière dont celle-ci débute est assez dynamique, le glissement vers un pastiche du clip et, surtout, d'odieuses images de générique avec le vrai Elton aujourd'hui, bien dans sa peau et heureux en amour, foutent véritablement en l'air les sentiments de singularité et de finesse que le traitement de certains numéros et l'excellence globale du cast (Jamie Bell dans le rôle de Taupin; Bryce Dallas Howard en maman; etc.) avaient pu parfois engendrer.


Jean-Luc () a dit:
J'ai aussi trouvé supérieur au film sur Queen. EJ ne fait pas du tout partie de mon panthéon personnel et je suis peu convaincu par ses chansons, à une ou deux exceptions près. Mais le choix des séquences de comédie musicale et un intérêt un poil plus poussé à la question de la création artistique rendent ce film plus sympathique.
En revanche tout à fait d'accord sur les ignobles photos d'archive du générique de fin. Paradoxe cruel: I'm Still Standing est la chanson du comeback victorieux, mais son dernier morceau marquant.