Film: Hellboy

Laurent () a dit:
A priori l'adaptation de comics ne nous intéresse plus guère, mais là il fallait tout de même aller voir : un excellent cinéaste (Neil Marshall, l'homme de fleurons comme Dog Soldiers, The Descent, Centurion…); un personnage plutôt singulier dont l'univers à la Lovecraft a été jusqu'ici assez mal servi;et même Jovovich en vilaine sorcière (oui, je l'aime bien, voilà)… assez de raisons quoi!

Et alors? Oui, l'acteur est très convaincant, faisant oublier Ron Pearlman, mais pour un alignement de lines pourraves du niveau Iron Man ; oui certains effets gore surprennent peut-être le public du dimanche après-midi, mais on ne dépasse pas le saupoudrage; oui, il y a cette fabuleuse vision d'un Londres attaqué par des créatures de l'enfer, mais c'est montre en main une minute, trois plans et on remballe la camelote (signe toutefois que les films de monstres géants sont le présent du blockuster (Hail Godzilla 2 : Roi des Monstres, viens, je t'attends!!!);
certes, la scène chez Baba Yaga (vieille gerbos toute disloquée dans sa baraque russe traditionnelle sur pied) est assez réussie; et le merveilleux cochon géant à l'accent popu britannique, séide crétin de Mila, est vraiment savoureux (cf sa belle attaque de l'abbaye); certes, la manière dont apparaissent les spectres est bien restituée; certes, le club des chasseurs de monstres est, dans sa phase d'action champêtre, formidablement campé; certes, le moment WWII avec sci-fi nazis fait rêver d'un film intégralement dédié à cela (a priori certains parmi les meilleurs films de super-héros empruntent cette voie rétro : Captain America, Wonder Woman…)
Mais malgré tout, l'action est somme toute banale, tout comme la manière de narrer le surnaturel ou les personnages secondaires (insupportable nana inutile, mentor conventionnel…) Musique à chier, aussi.
Donc voilà, ça ne vieillit pas trop mal, mais rien qui justifie au fond de se déplacer. Une fois encore, l'ennui nous a gagné pendant la séance, et, au sortir, prédomine malheureusement l'impression d'avoir perdu 2h et quelques.