Film: Boy erased

Vincent () a dit:
Peut-être 1.5.

Il y avait un tout autre film à faire, autour des contradictions propres à la perspective religieuse – en particulier celle des mouvements évangélistes radicaux – dès lors qu'il est question d'identité et de parole. Il faut être transparent face à Dieu, se montrer tel que l'on est, mais simultanément feindre, déguiser ses pulsions "impures" jusqu'à ce que celles-ci ne s'expriment plus ("Fake it until you make it" est un des motto du film). Le christianisme est une religion de la parole, et de la parole vraie (Au commencement était le Verbe...), mais certaines choses ne peuvent circuler que dans un sens ou dans l'autre – certains doivent tout savoir (confesseurs, aides spirituels) mais d'autres ne doivent pas savoir ce que les premiers ont dit (parents) – et le soupçon de péché a pour conséquence que l'on vous suspecte toujours de ne pas tout dire, ce qui vous amène à "avouer" ce qui pour vous n'est pas vrai.

Ça se trouve dans le film. Mais couvert par une histoire de fiston-papa-maman assez indigeste. Je n'avais pas capté en y allant que c'était un "based on a true story movie", et c'est certainement là l'origine du problème de ce film.

Et sinon, Crowe, dans certaines scènes, a un visage étonnamment mobile et expressif, qui contraste avec son corps épais et inexpressif.