Je sais j'exagère: c'est pas si mal fichu, et même jalonné ici et là de quelques plans exploitant le charme inhérent à certains interprètes (forcément Thandie Newton et, souvent, l'acteur qui joue le héros – Donovan, surtout pas le gamin, ni même sa version adulte, tous deux bourrés de tics insupportables). Mais cela ne suffit pas à enlever le sentiment de répugnance profonde que peut engendrer ce film, l'un des plus crétins que j'aie pu voir en salle, d'une insondable puérilité, d'une grotesquerie (terme qu'utilise Baudelaire, je me le permets donc…) dans le lyrisme forcé, d'une vacuité poseuse qui se révèlent proprement incroyables. Drôle de voir comment ce réalisateur, longtemps porté aux nues comme témoignant d'une maturité exceptionnelle pour son jeune âge, va maintenant être considéré comme un adulte incapable de s'extraire de ses niaiseries post-adolescentes. [Note de la Main Noire: 6 ans après cette notule, je corrige le titre qui était une traduction littérale du titre français au lieu du véritable titre original. Titre français: Ma vie avec John F. Donovan] |