Deux étoiles un peu sévère car durant à peu près la moitié du film on est dans une chronique où on s'ennuie fermement. Mais petit à petit, sans que le récit s’emballe vraiment, Cuaron enchaîne les séquences impressionnantes, dont un certain nombre à coups de travellings latéraux avec 400 figurants qui ont quelque chose à faire (pour dire, ça m'a fait penser à du Greenaway période Prospero's Books / The Baby of Mâcon). Ça envoie du lourd! Le motif visuel qui revient souvent c'est l'idée d'avoir deux actions simultanées: une à l'avant plan et une à l'arrière plan. D'une certaine façon, cela renvoie au projet même du film: mettre sous les projecteurs aujourd'hui une histoire qui était dans l'ombre durant la jeunesse du réalisateur (difficile de dire à quel point le récit est basé sur des faits réels, mais l'idée demeure). La limite de ce dispositif narratif, c'est que l'histoire de la famille bourgeoise, mise à l'arrière plan, perçue de façon lacunaire, demande plus de la part du spectateur et du coup devient plus engageante que les déboires sans ambiguïté ni mystère de la petite main. Oh et pour ceux qui comme moi se posaient la question vu que ce n'est jamais dit dans le film: Roma est le nom du quartier de Mexico où habite la famille. |
on dira que Cuaron n'aura pas réussi à transcender son expérience personnelle en un récit qui qui nous engage en tant que spectateurs, et ça n'est pas un certaine maîtrise formelle qui vient relever la chose |