Je suis tenté d'aller à quatre. Ce qui me retient finalement, ce n'est pas les afféteries visuelles de Lanthimos (ces grand angles sont assez dégueulasses, mais à la fois ils permettent de saisir la hauteur des décors, hauteur qui est plusieurs fois employée dans la mise-en-scène), ni les larges libertés prises avec l'états de nos connaissances historiques, ni la longueur du film, mais la trajectoire tristement classique d'un récit qui semble dire que, finalement, tout le monde était à sa juste place au départ. Mais sinon, quelle langue (Anne est d'accord sur ce point), quelle fougue, quelle jouissif grand écart constant entre le raffiné et le trivial! Et si Lanthimos a de gros sabots, il y a quand mêmes quelques plans et mouvements de caméra qui sont remarquables (Lady Marlborough s'éloignat du lit, Abigail au balcon, etc). |