Sans doute un film qui a vocation à devenir culte dans quelques années, tant il s'inscrit dans la tradition du blockbuster boursouflé, multicolore, pharaonique et poussif que la Warner sait parfois produire, à l'image de son fameux Batman Forever en 1995 et de sa suite non moins notoire en 1998. Un bon objet pour une analyse de génétique textuelle, où il faudrait probablement rivaliser d'imagination pour comprendre par quel cheminement tordu la fable de Pinocchio en est venue à côtoyer les références pop contemporaines les plus éculées. Franchement, j'aurais aimé assister aux phases clé du développement de ce film: brainstorming des scénaristes, rencontres et "notes" des executives à la lecture du dit scénario, discussion avec les équipes des départements artistiques (décors, costumes, accessoire, etc.), travail sur la photo, le effets spéciaux (90% des images, Kidman incluse), le montage, etc. que des moments complètement surréalistes à n'en pas douter. |