| J'aimerais bien mettre une note, mais ne sais vraiment pas quoi faire de ce film. J'ai en gros beaucoup apprécié ce non-stop de fiesta/déballage de chair/techno à fond qui finit par nous dégouter véritablement de ces images a priori réjouissantes… Le choix d'une structure anthologique (on ne peut que retenir de vagues arcs: un jeune arriviste obsédé par sa rencontre avec Lui; Lui qui veut revenir en politique; sa relation de couple qui se dégrade – encore plus…) nous pousse à percevoir dans ce film un portrait disloqué, composite, théâtral (musical surtout), jalonné de marionnettes grotesques, par tableaux et touches successives sinon progressives. Jamais on ne les voit, ces Autres du titre, tant nous restons dans le spectacle de la vacuité absolue. Debord aurait aimé, probablement. En même temps, et malgré un Servillo monstrueux, envoûtant, malgré aussi quelques scènes formidables (notamment l'appel téléphonique à une ménagère pour lui refourguer de l'immobilier, où l'ancien vendeur devenu président du conseil veut se mettre à l'épreuve), difficile de ne pas ressentir une profonde tristesse, voire lassitude, devant tant de vide. Mais peut-on reprocher au film d'arriver à ses fins probables? Attention, il y a aussi la question de la version vue en salles, effectivement jalonnée d'ellipses troublantes. Il faudra juger au vu de la version complète! |