Film: The House that Jack Built

Laurent () a dit:
J’ai certes dû fermer les yeux, à plusieurs reprises, et en ai un petit peu voulu à Von Trier de nous infliger sans retenue autant de moments de sadisme et de noirceur. Mais, bon, voilà, il y a tant d’originalité, dans le prolongement de Nymphomaniac (travail passionnant sur la voix narrative, ici sous forme d’un dialogue avec un homme dont on ne découvrira l’identité qu’à la fin du film ; décrochages façon « film-essai » avec images d’archives diverses, de Glenn Gould en roue libre at home aux grands travaux nazis, sans oublier les citations d’autres films de Von Trier). En dépit des abominations et le grotesque assumé du finale, se dégage dès lors de l’ensemble une impression – difficile à expliquer – de… légèreté, oui, légèreté dans l'allant, qui ne peut que susciter une profonde admiration puisque ne serait-ce que par ce ton libre, le film reste très largement à des kilomètres au-dessus de la production contemporaine.


Frederico () a dit:
J'imagine que ça a une chance de sortir par ici à un moment ou un autre...


Robert (pas vu) a dit:
à porter pour aller voir le film quand il sortira ici...

https://www.gamiss.com/hoodies-11571/product1382454/?lkid=108909&gclid=EAIaIQobChMIx5PLlrbB3gIVhTjgCh38KgHoEAEYASAAEgLhkPD_BwE


Frederico () a dit:
Sur l'aspect film-essai, c'est quand même beaucoup moins virtuose que Nymphomaniac. Par contre c'est une comédie noire souvent très très drôle de par ses excès. Contrairement à ce qu'on pourrait penser en lisant certaines critiques/commentaires sur le film, on est ni dans un registre de torture-porn, ni dans une tension étouffante à la Haneke, finalement on pense plutôt à un C'est arrivé près de chez vous (on retrouve d'ailleurs comme méchanisme favorisant l'outrance certains archétypes de victimes taboues: personnes âgées, enfants).

Après, sur l'aspect "film de sérial killer" c'est quand même très faible (d'une certaine façon le discours et le ton condamnent à ce que ça le soit) et le récit cadre est marrant et donne lieu à un épilogue dont certains plans méritent une étoile à eux seuls, mais voilà... Sur un dispositif similaire j'ai pensé, dans une forme certes bien moins libre, au mal aimé Mr Brooks qui peut-être lui allait trop loin dans les contorsions narratives pour maintenir le spectateur en haleine.