Film: Leave No Trace

Laurent () a dit:
L’émotion m’empêche d’écrire plus. Debra Granik se hisse définitivement à la hauteur des autres cadors (cadores ?) de l’indie (Andrea Arnold, Maren Ade, Kelly Reichardt, etc.) et le couple d’acteurs nous transporte vers des sommets d’intensité. Elle sort d’où, cette extraordinaire gamine? Le personnage du père (un grand Ben Foster, avec un rôle enfin à la hauteur de sa folie – oui, il y a déjà eu Hell or High Water, c’est vrai) m’a profondément bouleversé dans son insatiable "obstination" (c'est-à-dire « la liberté qui se fixe à une singularité et se tient à l’intérieur de la servitude » selon Hegel, Phénoménologie de l'esprit).

Je viens de trouver en DVD son premier film (avant Winter's Bone), Down To the Bone (avec Vera Farmiga). Pas encore vu, mais ça ne saurait tarder. Avis aux amateurs!


Jean-Luc () a dit:
3,5 Un très beau film même si je n'ai pas été aussi transporté que Laurent. L'interprétation, la forêt rarement aussi bien filmée et la fin, belle et délicate, me font pousser à quatre. Sans aucun doute le plus beau film US de l'année.


Frederico () a dit:
Je peine à partager votre enthousiasme. Pour moi le film n'est captivant que par bribes et, malgré ma tendresse patente pour les actrices, je trouve Thomasin McKenzie vraiment limite. Après, quand toutes les répliques font cinq syllabes c'est dur de ne pas toutes les balancer de la même façon.


Charles-Antoine () a dit:
Mon coeur balance un peu entre tout ce que vous exprimez, mais il est vrai que le cadrage est somptueux et que la fin est très belle, même si je peine à me départir du sentiment que tout cela n'est pas aussi fin qu'on voudrait nous le faire croire.