Tiré du même récit de Diderot que les Dames du bois de Boulogne de Bresson, Mouret opte lui pour un film d'époque. Baer, dont le jeu trop moderne m'a au début gêné, gagne beaucoup de dignité en libertin offensé. Cécile de France est convaincante en Tourvel qui devient Merteuil. La fin m'empêche de mettre trois étoiles. |
Mouret – le maître du marivaudage contemporain un peu décalé, à l’œuvre déjà impressionnante quand on fait le compte – s'aventure dans le passé pour un nouveau divertissement finement dialogué, découpé, interprété. Comme JL, la toute fin m’a un peu refroidi par son incohérence avec le propos général, mais le plaisir d'ensemble n’en est pas altéré. Grande scène de pétage de plomb, lorsque Edouard Baer, ici émule de Valmont, s’énerve de ne plus arriver à ses fins, et débarque chez son amie secrètement vengeresse qui redouble à cet instant d'hypocrisie. Sinon rattrapez son meilleur film. Toute l'équipe de ses précédents films me manque quand même (lui-même, qui jouait encore dans l'avant-dernier, Caprice; Godrèche, la merveilleuse Frédérique Bel…) |