Il est plutôt fort ce Pierre "L'exercice de l'Etat" Schoeller en fait. Quel style singulier! On notera parmi beaucoup de choses intéressantes (structurellement, formellement, thématiquement) un éléments connexe aux intérêts de Laurent: l'usage de la chanson populaire comme proto média de masse et du coup dans le film comme moyen de représenter l'opinion. Je peine à savoir si c'est l'intention de son auteur, mais on sort du film avec le sentiment qu'on nous a montré quelque chose de l'ordre du péché originel de la république. Le film s'ouvre sur un acte symbolique de la monarchie (la tradition du roi lavant les pieds d'enfants pauvres le jeudi saint) et se clôt sur un acte symbolique de l'assemblée (le guillotinage de Louis Capet). C'est un peu comme si la république séculière avait quand même besoin d'un holocauste au sens antique du terme (même si il est drapé des protocoles et des formes constitutionnels). A qui est consacré ce sacrifice? Au peuple, ce nouveau dieu? Ou est-ce que simplement "Le roi doit disparaître pour que la république, elle, demeure" (pour détourner une phrase de Des Pallières)? Allez! Je pousse à 4! |
2,5 je pousse à 3 pour suivre l'enthousiasme de Frederico. Je trouve le film très réussi pour tout ce qui est représentation du politique et du pouvoir, ainsi que pour la place laissée à la parole politique, à l'exemple de la longue et belle scène des débats menant à la condamnation à mort du roi. Je suis nettement moins convaincu par la volonté de montrer des personnages du peuple dans leur vie de tous les jours, cela manque d'épaisseur et de vie. Le défilé de stars n'est pas toujours convaincant (Ulliel aie). |