) a dit:| Récit assez classique du retour en terre natale. Ce genre de récit s'articule en général autour d'un personnage qui se considère comme un loser alors même que sa région d'origine le considère comme un winner, mais ce n'est pas tout à fait le cas ici. On est plutôt dans l'idée d'un moment charnière: les études sont finies, on a un roman qu'on cherche à publier et des rapports à la famille en général et au père en particulier à clarifier. Il s'agit de devenir quelqu'un, mais qui? Durant un peu plus de trois heures, Sinan le fraîchement diplômé enchaîne les rencontres (le père, le maire, le grand-père, la mère, le mécène potentiel, l'amie d'enfance, le père, l'ami d'enfance, l'imam du village, l'auteur local, le père, etc) ce qui donne lieu à autant de discussions où notre héros se caractérise surtout par sa nature de misanthrope qui n'aime pas être d'accord avec ses interlocuteurs! (Ce qui oscille entre le drôle et le violent) Malgré un beau final, on en ressort un peu dubitatif, confus, comme Sinan face à son avenir. Formellement, on se gratte aussi la tête, car on nous sert majoritairement une soupe fadasse, mais périodiquement on a des plans d'une stupéfiante beauté (notamment des plans larges de nature) ou de puissants moments de montages, mais on a aussi parfois du sur-découpage immonde et incompréhensible. Je laisse décanter... EDIT: Allez! Trois par politique des auteurs. |