Film: Un couteau dans le cœur

Laurent (VU) a dit:
Bon ben voilà j'en avais beaucoup entendu parler de ce Yann Gonzalez – toujours pas vu "Les rencontres après minuit" d'ailleurs.
Mais comme les bruits autour de cet auteur, depuis plusieurs années, sont des plus élogieux, et (surtout) que la perspective d'un néo-giallo est toujours de nature à me motiver, je m'y suis donc collé.
… mouais.
Alors, certes:
- plusieurs belles séquences d'esthétique chatoyante avec zique (notamment le générique de fin, ah si seulement tout le film était de cet acabit! – d'ailleurs, deux-trois semaines après je n'arrive plus à me souvenir spontanément d'autre chose de marquant que cette seule scène – c'est probablement révélateur).
- un certain respect (tout en se l'appropriant) d'une esthétique située au tournant des eighties (Paris, 1979 – tout un programme disco-rock se tient dans ce seul carton initial), ainsi que d'un récit prototypique (slasher, enquête psycho à deux balles avec flashes back envahissants), pas de doute l'homme connaît ses classiques.

Paradis, qui assume presque trop son âge (qui est aussi le mien) – c'est tout à son honneur – en productrice de porno-gay, est assez touchante (belle émotion dans la relation amoureuse tragique qu'elle entretient avec sa monteuse), mais sa prestation ne laisse pas un souvenir aussi mémorable que le type qui joue le réalisateur/confident de l'héroïne, pédé moustachu précieux formidablement incarné par Nicolas Maury dont c'est probablement le meilleur rôle (même s'il est une fois de plus cantonné dans la caricature communautaire – je vois qu'il a joué dans Tuche 3, on peut être quasi sûr qu'il y campe la folle de service).

Sinon comme c'est avant tout un truc entre copains branchés de la génération french touch (Mandico joue, mèche sur le nez, le chef-op; le score est évidemment des M83, etc.), difficile de ne pas se sentir un peu exclu ou de conserver au moins une certaine distance par rapport à cet entre-soi, surtout s'il nous impose comme ici, sa lecture certes bien informée, mais orientée du cinéma d'exploitation des années 70-80 – disons entre glamrock pour le haut et culture vidéo franchouillarde à la Brigitte Lahaie pour le bas.



(désolé Main Noire pour le premier essai foiré sur le titre…)


Frederico (pas vu) a dit:
La Main Noire te fait savoir que si tu mets un titre faux, tu peux le corriger toi-même (Edit à côté du titre dans la page commentaires). Après, des titres faux qui traînent dans les listes des films sortis et non vus ni commentés, il y en a un certain nombre. Un jour de grande motivation la Main Noire fera peut-être le ménage...