Impossible de s'enthousiasmer pour cette caricature de mauvaise suite de blockbuster usiné, qui scelle le sort d'une franchise fort mal traitée. hormis le sursaut du 3 volet. SPOILER, par contre, c'est un assez bon plaidoyer en faveur de la PMA. |
La PMA, ou avoir un tyrannosaure dans le tiroir? |
Très inégal, entre une insoutenable mièvrerie anti-spéciste (pour des animaux de synthèse, en plus! c'est comme si on voulait nous sensibiliser à la qualité des fruits et légumes en faisant l'éloge des OGM!) Avec insertion discrète mais bien perceptible quand même du thème musical sirupeux signé Williams à chaque moment d'émotion sur le lien touchant créé entre homme et pseudo-"animal". et tout de même deux-trois scènes spectaculaires pas complètement ratées, quoique trop courtes (surtout dans le manoir gothique, la vente aux enchères par exemple, ou la traque dans la bibliothèque, sur deux niveaux). Le discours sur la science et la technologie, de mon point de vue, est abject et montre à quel point, au fil des années, se sont effondrées les barrières morales minimales à propos des expérimentations en bio-science. Enfin, les personnages de "gentils" sont particulièrement niais et inexpressifs, entre stéréotypes "progressistes" de minorité passés au mixeur (LE black n'est pas une grosse brute sur-musclée mais est fin et sensible, geek, expert en technologie, mais trouillard – comment retrouver l'époque de Naissance d'une Nation en prétendant offrir une image "valorisante"; LA Latino n'est pas une bombe sensuelle, mais une vétérinaire aux allures quasi butch passionnée de paléontologie – larmes ridicules devant sa première vision d'un dinosaure de synthèse; on prend tellement les gens pour des cons dans ces films…) et héros sans grand relief (côté "peuple": l'aventurier/scientifique qui parle avec les bêtes ; côté "élite": la businesswoman repentie en amie des animaux). Les deux acteurs principaux ne se battent plus pour donner un peu de chair à leurs personnages, se contentant de ré-exposer sans plus de conviction leur charme de base (petit sourire en coin du mâle cool pour l'un; expressivité cartoon pour l'autre). Les villains sont fort mieux campés, surtout les plus secondaires comme le vieux militaire sans foi ni loi ou l'intermédiaire/commissaire priseur incarné par l'excellent Toby Jones. La fin relance assez bien l'intérêt pour voir un troisième volet, par contre! |