J'attendais beaucoup de cette dernière réalisation d'Edouard Baer dont les deux (?) premiers films m'avaient séduit (surtout La bostella), par leur mélange de déconnade entre copains très (comment on dit déjà…) transmissible, non, communicative, non plus… euh ah c'est quoi le mot… déjà. bref ça me reviendra… et d'exploration/épuisement d'un lieu, d'une situation (le théoricien du comique Gerald Mast appelle cette forme le "riffing"). Eh bien j'ai trouvé ce nouvel opus – en gros, un directeur de théâtre véreux, criblé de dettes mais beau parleur fait la tournée des bars en compagnie d'un singe et d'une stagiaire issue des minorités – bien faible, complaisant et décousu (à part l'entrée en matière en mode Birdman du pauvre, vraiment bordélique, tout le monde parlant en même temps, mais avec une belle confusion, dans les coulisses d'un théâtre parisien). Dès que débute la déambulation nocturne on perd quelque chose, Baer est en roue libre, mais sans grande inspiration… voilà le problème. Je prends donc conscience que le huis clos est un élément clé de la réussite (relative, calmons nous) de ses premiers films. Et ça me fait penser qu'il y a une autre comédie délire-intello à rattraper : Problemos de Judor. A voir, on en reparle. |