1,5... une sorte de caricature de film de guerre froide avec quelques relents de film de sexploitation. Le truc le plus marrant d'une certaine façon, c'est que cette lecture contemporaine du genre se fait sans pratiquement aucune trace de ce qui pourrait faire la différence entre les années 60 et aujourd'hui. Pas d'ordinateurs, pas d'internet, pas de réseaux sociaux, (presque) pas de smartphones. Pas de gadgets technologique non plus. Le récit est principalement basé sur la parole: quel mensonge dire, quelle vérité dire, à qui et quand. C'est aussi rigolo de voir ce film quelques jours après The Death of Stalin. Autant pour les choix dans la forme que dans le contenu. Red Sparrow opte par exemple pour le toujours assez ridicule accent russe a géométrie variable (parfois léger, parfois super prononcé), alors que les acteurs de The Death of Stalin gardent leur accent d'origine (il serait pour le coup intéressant de voir si la variété des accents correspond aux origines diverses des personnages historiques - genre tous les géorgiens ont l'accent anglais et les russes l'accent américain). Sur le contenu, c'est assez marrant de voir que la représentation faite des services secrets russes contemporain et pratiquement la même que celle des années 50. Ils passent plus de temps à tuer et torturer leurs propres agents qu'a faire avancer le schmilblick! Basé sur un roman écrit par un ex de la CIA, on ne s’étonnera pas non plus du manichéisme extrême du récit (récit dont ce n'est d'ailleurs de loin pas le seul problème). Si on veut bien croire que les services secrets de la Russie poutinienne ne sont pas particulièrement reluisants, la CIA, ses black sites et ses méthodes de torture n'a pas vraiment non plus de quoi fanfaronner... |
Intéressant, mais peut mieux faire. Par contre, le double hommage soft-core à Eastern Promises est sympathique. |