Une étoile un peu sévère pour cette fable trop maladroitement écrite à mon goût (l'évolution de l'héroïne est plus qu'étrange et le drame arrive au chausse-pied pour pointure 58). Le film s'ouvre toutefois sur une assez belle séquence où le personnage principal, une guérisseuse, chante dans la nuit au chevet d'un malade une mélopée qui neutralise le poison des scorpions. La caméra suit les regards des villageois qui assiste à se spectacle magique, souligne dans la foule le chamelier amoureux de la guérisseuse, puis un tilt vers le ciel étoilé accompagne le chant qui s'élève. Le film a quand même quelque chose de curieux: sa genèse. Le réalisateur, Anup Singh est d'origine indienne et a été formé en Inde, mais, résidant à Genève, le film est produit en partie par la confédération (ce qui se voit également dans l'équipe technique - de la belle ouvrage). Devant la caméra, on se retrouve avec Irrfan Khan, qui, il me semble, est une star en Inde (peut-être attiré par le fait que le film se passe dans son Rajasthan natal). Encore plus étrange, la guérisseuse est joué en hindi par Golshifteh Farahani! Je ne vais pas me plaindre, mais c'est quand même bizarre! |