Ce qui est rigolo, c'est que dans ma notule sur Miss Sloane je disais qu'on aurait été curieux de voir le même film fait par Sorkin. C'est fait! Je mets trois généreuses étoiles car le film est quand même parasité par le fait que la protagoniste est partie prenante du film, que les enjeux économiques sont peu clairs et que dans pas mal de séquences l'image ne sert qu'à illustrer le langage. |
ah voilà d'où vient mon souvenir erroné que Sorkin était au scénario de Miss Sloane... il y a quand même une ressemblance assez étonnante entre ces deux films sortis à exactement une année d'intervalle, mais je trouve celui-ci un peu long et encore moins réussi sur les enjeux liés à son cadre doit-on prendre rendez-vous avec Jessica en janvier prochain pour la voir incarner à nouveau sa persona ? |
Je descends à deux à cause de la scène paternaliste vers la fin avec Kevin Costner. Sinon il y a en effet un genre attachant qui se construit peu à peu avec Chastain. Vivement le prochain! |
2.5 plutôt. Longuet, par moments, en effet, notamment dans son exposition de tout ce qui a trait à cet univers du poker plus ou moins légal, plus ou moins hors la loi. La narration en voix over m'a aussi, parfois, particulièrement agacé (je rejoins le commentaire de Frederico: image et verbe sont redondants) – même si cette narration se justifie dans la mesure où elle renvoie à l'existence de cette autobiographie qui est un des nœuds du problème. Le jeu sur les strates temporelles est assez bien mené, trouvé-je, entre souvenirs du passé sportif, souvenirs du passé de princesse du poker, et présent du récit autour de l'arrestation et de la mise en accusation... On navigue entre ces trois couches avec des contrastes ou des effets de soulignement assez efficaces. Ça joue aussi bien des zones éclairées et des zones encore dans l'ombre, de ce qu'on trouve dans cette autobiographie et ce qui ne s'y trouve pas, un effet de flou – ou de bluff – qui renvoie au titre, à mon sens: seul le personnage central détient en fin de compte la mainmise sur son histoire, sur son jeu, sur une partie de poker qu'elle joue à une autre échelle. Certaines scènes sont aussi particulièrement marquantes (le tabassage infligé par le mafieux du New Jersey, entre autres exemples). Ça compense les autres phases de "tunnels" explicatifs. |