) a dit:| Dans un espace un peu flou entre documentaire et (auto?)-fiction, entre paris et la méditerranée en auto-(mobile), trois étudiants iraniens, avant la fin de l'été, musardent. L'air de rien, on parle de religion, d'amour, de poésie, d'amitié, du service militaire, de la drague... Peut-être que si Arash tombait amoureux il abandonnerait son idée de rentrer en Iran? Peut-être que Hossein aurait été un autre homme si il avait fait son service militaire? Peut-être que Ashkan serait un meilleur séducteur si il savait quand se taire? Mais la lune arrive, donc il est temps de quitter nos amis, même si s'est à contre-coeur. Un étrange objet filmique qui glisse nonchalamment d'une atmosphère à une autre. Que cela soit dans ces glissements, dans les jeux réguliers entre avant et arrière plan ou encore dans les effets comiques produits par le montage, la réalisation est habile. On est loin des radicalités (fort différentes) d'un Wang Bing ou d'un Apichatpong Weerasethakul, cependant on trouve ici aussi le sentiment d'un cinéma qui non seulement échappe aux formats convenus, mais échappe même à l'idée que l'on se fait du cinéma. On est surpris: ça aussi c'est possible! PS: la réalisatrice, Maryam Goormaghtigh, serait passé par la section? |