Film: Blade Runner 2049

Charles-Antoine () a dit:
SPOILER: 3,5, je retire juste un demi-étoile pour le discours, qui est résolument trop humano-masculiniste pour moi. Le reste, c'est la surclasse je trouve...


Jean-Luc () a dit:
A part ça, Pathé n'annonce pas de vo 2D, c'est chiant!!!


Frederico () a dit:
Comme me l'avait signalé un copain et comme Robert et moi avons pu le constater, il me semble que c'est un des rares cas où la 3D sert le film plus qu'elle ne le dessert.


Charles-Antoine () a dit:
Belle opportunité peut-être de rompre avec un dogmatisme devenu un peu principiel, cher Luluc?


Robert () a dit:
Je dirais que la 3D participe au questionnement de la réalité à l'œuvre dans le film, mais, que loin de renforcer cette réalité, elle souligne au contraire l'artificialité du monde qui nous est présenté.

Le film est visuellement impressionnant, mais baisse de régime dans son dernier quart avec l'apparition d'Harrison Ford et un climax assez faible.

Le problème est surtout dans la volonté des producteurs de faire de Blade Runner une franchise, et donc de lancer des fils narratifs qui ne seront résolus que dans le(s) épisode(s) suivant(s).

Après 2h40 on se dit un peu "ah bon, tout ça pour ça ?", ce qui est un peu gênant quand même...


Frederico () a dit:
A de rares exceptions près, il me semble que les petits et gros défauts que l'on peut trouver au film se justifient ou même prennent sens après réflexion. Ainsi, cette fin un peu en anti-climax n'est elle pas le fait de K qui, pris en tenaille entre la ligne scientifique et la ligne politique, opte pour la ligne émotionnelle? Si la confusion de K ne résiste pas à une froide analyse logique, son incapacité à faire cette analyse n'est-elle pas la manifestation de son puissant et très humain désir d'exceptionalité?

C'est quand même un film d'une grande richesse et si certains éléments sont un peu matraqués ("un miracle!") ou amenés lourdement ("skin job!"), en lisant et discutant sur le film on constate qu'il y a aussi beaucoup de choses assez subtiles. Et cela vaut autant sur le récit et l'univers du film que sur la façon dont il s'articule avec le film de Scott et prolonge son univers. Quand on y ajoute la maîtrise formelle de Villeneuve, l'usage productif de la 3D, la bande son de Wallfisch et Zimmer et l'implication des acteurs (le texte des séquences de test de K telle qu'elles apparaissent dans le film est écrit par Gosling - on imagine que la prise de huit minutes dont le matériel est tiré finira en supplément DVD) on devrait être à cinq, six, que dis-je, sept étoiles! Pourtant, je peine à transformer cette appréciation en enthousiasme.

Ça mérite objectivement 4, mais je n'y ai pas senti le souffle que j'espérais y trouver ni ressenti le plaisir ludico-cinéphilique lié à l'objet qu'on aurait pu attendre. C'est un film solide comme un Nexus 6, mais j'ai un peu peur que, comme Roy Batty et ses amis, sa durée de vie n’excède pas 4 ans. Rendez-vous en 2021 pour savoir si je pousse à 4!


Vincent () a dit:
Prenant et plutôt réussi, en effet, notamment par la musique et certains plans où tout ne devient que jeu de formes et de couleurs. Mais, comme le souligne Rob, dès l'apparition de Harrison Ford (ou presque, la confrontation dans la salle de cabaret high tech est assez géniale), le film pique du nez – ce sont aussi les apparitions du gourou-magnat de l'industrie robotique que je trouve particulièrement plombantes, proche du grotesque parfois.
Le lien avec le film précédent est aussi bien tissé: faire d'extraits sonores des éléments d'une enquête pour retrouver/reformer des personnages qui n'existent que dans des mémoires plus ou moins altérées, c'est bien vu.