Sur le côté revival des Goonies, ça fonctionne beaucoup moins bien que Super 8. Autant dans la peinture du groupe que dans celle de l'époque (même si c'est peut-être plus facile avec fin 70 que fin 80). C'est aussi un problème que dans le groupe de 6, il n'y ait que l'héroïne (et éventuellement l'équivalent de Choco) qui bénéficient d'un personnage suscitant l'empathie interprété de façon compétente par un acteur charismatique (je serais surpris qu'on ne revoie pas Sophia Lillis régulièrement ces prochaines années). Le contre-argument, c’est que si le gang des losers étaient tous super cools et super charismatiques, ça serait un peu un problème aussi... Sur l'horreur je suis resté un peu sur ma faim autant formellement (rien de bien nouveau sous le soleil sauf un truc cf. plus bas) que thématiquement. Ou, plutôt, sur l'exploitation de certaines des thématiques présentes. J'aurais préféré que les peurs dont se nourrit Pennywise chez les adolescents soient par exemple différentes facettes de leur peur de grandir plutôt que des choses disparates. Aussi, la façon dont Pennywise affecte toute la ville (un peu comme les rivières souterraines du My Winnipeg de Guy Maddin) aurait pu bénéficier d’un souffle plus fort (même si le travail sur le maquillage des personnages adultes est intéressant). Il y a un truc marrant a signaler, mais je ne sais pas si c’est parce qu’on part du principe que les spectateurs sont familier de l’histoire ou si c’est déjà dans le roman de King: il n’y pas l’idée classique du film d’horreur où on laisse planer le doute sur la nature fantastique de la menace avant de la révéler progressivement. Ici, à trois minutes de film on a le clown plein cadre qui bouffe le bras d’un gamin! C’est assez étrange, mais pas désagréable. |
Un bon remake de la saison 2 de Stanger Things, qui s'inspire déjà des roman de King... |