Film: Dunkirk

Frederico () a dit:
L'originale idée de mêler trois dimensions de la situation historique, chacune avec son échelle temporelle propre, s'avère guère productive. Le travail de fictionalisation peine aussi à dépasser l'anecdotique et, de façon un peu malheureuse, les plus grand moments de tension sont artificiellement crées par la seule musique (genre "tictactictactictac - ohlàlà on met des gilets dans un bateau - tictactictac - ohlàlà le truc de malade - tictactictactictac").

Deux quand même pour l’inévitable Oscar du meilleur montage son.


Vincent () a dit:
2.5. Comme tout tient en effet à certains procédés formels – et particulièrement la musique –, le film en devient fatigant au bout d'un moment. Mais j'aime les procédés formels... Il y a en revanche des moments étrangement creux qui plombent la dynamique du bidule (entre autres ce qui se déroule sur le petit bateau de plaisance).
Par contre, je ne suis pas complètement d'accord avec toi, Frederico, concernant l'idée que la musique crée "artificiellement" des moments de tension. Le cinéma étant un média audiovisuel, je peine à voir le rôle de la musique comme "artificiel" (dans le sens de "plaqué sur"). La musique assume une grande part de l'effet de tension, d'accord, à quoi on peut ajouter tout de même de nombreux faits de restriction de perspective qui induisent, eux aussi, une tension. Néanmoins, il y a aussi des instants "sufaits", notamment vers la fin du film, ça, en effet, c'est certain.


Robert () a dit:
La question de la relativité du temps était centrale et magnifique dans Interstellar, mais ici très peu productive.

Nolan s'est enfermé dans un cadre formel trop rigide qui péjore vraiment notre expérience spectatorielle.

Un autre réalisateur aurait pu mieux traiter ce sujet historique en l'axant sur le collectif et non l'individuel.

Reste en effet la musique de Zimmer qui une fois de plus crée ses partitions les plus ambitieuses pour ce réalisateur.