J’ai trouvé ce Ghost in the Shell plutôt "spineless" même si pas non plus indigne. Ce qui m’a manqué le plus c’est la complexité de l’intrigue de l’original (le vertige que l’on ressentait en essayant de suivre le récit) et l’ambiance contemplative qui était en grande partie due aux temps morts et à la musique de Kenji Kawaï. Autrement, le film manque cruellement d'un véritable sens mélodramatique. Et c’est dommage car le personnage et l'interprétation de Michael Pitt sont vraiment intéressants. A ce propos, check that out: https://www.youtube.com/watch?v=gXTnl1FVFBw |
Le film souffre vraiment beaucoup de son adaptation. Les changements faits dans la trame et l'univers translatent les thèmes vers quelque chose de beaucoup moins intéressant. Le questionnement universel sur la question de l'identité devient une quête personnelle et la puissance poétique de la naissance d'une ère nouvelle cède la place au classique complot du méchant industriel avec une couche de science dangereuse... Le reste est un peu à l'avenant. Sanders réplique certaines des scènes du Oshii sans oser son rythme. Mansell fait des clins d'oeils à Kawai mais ne peut lutter contre un score aussi iconique. Pour ne rien arranger Kitano cachetonne et Binoche est lâchée par le script et le réalisateur. Pris individuellement, le film n'est quand même pas si mal. D'inédit, je conserverais surtout les deux brèves mais émouvantes séquences avec la mère et, plus que le personnage et l'interprétation de Michael Pitt, s'est le montage en jump cut de sa grande séquence de bla bla qui m'a semblé particulièrement ingénieux, rendant le personnage encore plus "contre-nature." |