A ma grande surprise, ce que j'avais trouvé de plus faible dans le premier volet (la société secrète des tueurs et ses règles) se révèle dans cette suite un moteur narratif efficace utilisé plusieurs fois avec une certaine astuce. Les chorégraphies de combat m'ont semblé aussi plus inventives et plus riches. Beaucoup de contrôles d'adversaires avec des clefs pour pouvoir tirer sur d'autres, de prises effectuées avec l'aide des armes... on est quelque part entre le MMA, The Raid et Nowhere Girl, ce film de Oshii avec la combattante dans le coma. L'utilisation de l'espace et des éléments de décors laisse par contre à désirer, sauf dans une séquence de miroirs, sorte d'hommage à Enter The Dragon.
Après il y a des idées mal exploitées (sept balles pour une mission), certains éléments scénaristiques font bien peu de sens, Reeves peine à faire sortir des mots de sa bouche (c'est presque un gag meta vu qu'on le présente parlant toutes les langues de la création) et ça reste un truc qui n'est "que" prétexte au ballet mortel des corps. Le film se place sous la figure tutélaire de Buster Keaton et c'est un peu à double tranchant car ce dernier, au-delà de la performance, avais aussi des choses à dire... |