Verbiniski reste un peu un ovni hollywoodien: ici, il joue l'hommage à Val Lewton sous la forme du Wolf of Wall Street part en vacances à Shutter Island (interprété par le grand gagnant du Leonardo Di Caprio look alike contest). C'est assez réussi dans l'ensemble, surtout plastiquent, mais il y a des problèmes indéniables de rythme et d'écriture (le film est bien trop long pour ce qu'il a dire). Mais à voir. |
Le film est plutôt séduisant pendant une heure mais une longueur injustifiée et une fin grand-guignolesque me font retomber à une étoile. J'ai vu le film en ayant en tête la remarque CAC sur le mimétisme dicaprien de Dane Dehaan et c'est vrai que c'est perturbant. |
Peut-être préparé par les critiques négatives sur le rythme et la longueur du récit (vues ici, mais aussi ailleurs), je n'en ai pas souffert et, plus globalement, j'ai été déçu en bien. J'y ai été en reculant car j'ai un goût très limité pour ce type d'histoires qui tournent rapidement au mélange de clichés et de n'importe quoi avec des résolutions qui oscillent entre gag carambar, truc alambiqué débile de pseudo petit malin ou rationalisation cheap à la Scoobie-Doo. Ici, les clichés ne nous sont pas épargnés, au point d'être à deux doigts de Mel Brooks (jardinier patibulaire au regard lourd, silhouettes aux fenêtres, robes de cultistes...), mais le film est suffisamment tenu pour naviguer entre les autres écueils sus-mentionnés (mais ça frotte de temps en temps). Si il réussi cela, il ne parvient par contre pas à rendre crédible la trajectoire émotionnelle du personnage principal. Après, c'est formellement impressionnant. On peut juste regretter que le film soit assez statique et ainsi ne donne pas la possibilité à Verbinski de se lancer dans les séquences de chassés-croisés qui ont fait sa légende. Sevré, il se montre un peu trop ostentatoire, mais le bain turc, le feu qui monte dans la salle de bal, les surgissements montagneux, les cadres millimètrés... ça plaisante pas trop. Allez! Je pousse à trois! |