) a dit:| quand un film vous prend dès le premier plan pour ne plus vous relâcher jusqu'au dernier ode funèbre aux travelling et la frontalité, anti-biopic sur une histoire tellement américaine et pourtant tournée à Paris par un réalisateur chilien avec une équipe largement française Nat' y trouve sans doute le rôle de sa carrière |
) a dit:| J'aurais pour ma part coupé 20 minutes. Mais ces plans, ce cadrage hyper serré sur Portman, ces travellings dans un cadre déserté, ces va-et-vient temporels, cette musique... C'est en effet une réussite. |
) a dit:| Je reste un poil sur ma faim, j'aurais voulu des excès Malicko-Lubezkiens et je ne sais pas trop quoi penser de la performance de Portman. Il y a une volonté de mimétisme, mais l'étrangeté du rythme et de la diction de Jacqueline Kennedy me semble assez naturelle alors que dans la bouche de l'actrice ça devient une affectation. Du coup, il m'a fallut pas mal de temps pour que l’interprète s'efface derrière le personnage (il serait intéressant sur cet aspect de comparer avec Capote ou Lincoln - le premier commence à dater et le second je ne l'ai pas vu, donc je ne me lance pas). Cela dit, d'une certaine façon cette facticité sert le discours du film, donc est-ce à charge ou a crédit? A part ça, quelqu'un est il capable d'élucider le mystère Noah Oppenheim? C'est quand même un producteur de news show sur NBC qui, avant ce film, nous a fait les scénario de Maze Runner et de Divergent 3! C'est trois types différents avec le même nom? |
) a dit:| Mouais, impossible de dépasser deux étoiles: un bon objet pour cinéphile fétichiste (cadrage frontaux, jeu sur la temporalité, couleurs désaturées, grain de l'image, passages ultra-réflexifs), mais au fond assez creux et prétentieux je trouve, et très paternaliste (tous ces hommes trop heureux de révéler à ce personnage féminin "central" l'importance du rôle qu'elle ignore avoir joué). Le côté "anti-biopic" (qui serait par définition trop vulgaire) me semble d'ailleurs aller complètement dans ce sens. |