Film: Gorge coeur ventre

Frederico () a dit:
Ce film sur un jeune marginal et son chien qui travail dans un abattoir (le marginal, pas le chien) semble avoir fait l'objet d'un gros travail de réduction. J'en veux pour preuve 12 acteurs crédités pour des scènes coupées alors que le film en garde quatre, dont trois qui apparaissent à l'écran pour un temps cumulé de 5 minutes à tout péter. Le problème ce que se genre de travail ça peut donner une distillation, où on capture la substantifique moelle du sujet, ou une dilution, où, comme en homéopathie, il ne reste finalement plus rien ou presque.

Vous avez déjà vu la note, donc je pense que vous savez dans lequel des deux cas de figure on se trouve à mon avis.

PS: Au tout début du film, alors que je ne savais pas très bien quel était la nature de l'objet que j'étais sur le point de voir, un chien déambule seul dans l’abattoir au repos. La caméra posée dans ce lieu industriel décrépit fait penser à Wang Bing, mais soudain le chien passe sous une porte et on a un raccord avec un plan pris depuis l'autre côté de la dite porte: c'est une fiction mise-en-scène! Ce qui est marrant, c'est que c'est pratiquement le seul moment du film qui a ce type de raccord. Tout le reste laisse à penser qu'on est dans quelque chose de l'ordre de la captation, même si certaines situations sont écrites.

PPS: Quelqu'un a vu Temple Grandin avec Claire Danes? Un biopic sur la femme autiste à la base des processus employés dans les abattoirs modernes.