Vu au Tous Ecran, sortira à Lausanne. C'est assez marrant de mettre ce film en parallèle avec Bacalaureat. Tous deux étaient à Cannes et ont reçu le prix de la mise en scène, tous deux traitent de l'invisible/indicible (le hors-champs dans une société corrompue dans l'un, et la médiumnie, les fantômes, mais aussi l'élégance, le deuil et la pulsion, dans l'autre), tous deux sont focalisés sur un unique personnage et tous deux résultent en des films étranges qui conservent de larges parts de mystère. Aussi intrigant soit-il, je dois avouer que le Assayas m'a laissé un peu sur ma faim. Il y a tout un passage en ouverture qui impressionnera seulement les gens qui n'ont jamais vu un film de fantômes (on peut argumenter que ces canons sont ensuite détournés vers une idée qui peut-être justifie le prix de la mise-en-scène et me fait presque pousser à trois étoiles), le personnage principal souffre d'une abondance de biens thématiques, qui, bien que connexes par certains aspects, donnent plus un sentiment d'une dispersion que le récit ne peut que survoler que d'une richesse qui le renforce et, si un des grands plaisirs de Sils Maria était de voir une Kristen Stewart pleine d’énergie, ici on à droit la version introvertie/déprimée/marmonnante que je trouve moins convaincante (même si ça opère en contraste avec les séquences où elle prend les atours de son sur-moi). Après, la frontière entre la grâce et le ridicule est parfois étroite, donc je ne serais pas étonné de voir des ronds noirs et des quatre étoiles. |
film imparfait mais oh combien fascinant, notamment dans ce jeu de miroirs avec Sils Maria |