Peut-être pas trois étoiles, notamment parce que le film souffre des défauts que l'on rencontre dans des films où le personnage principal est un enfant (c'est un peu simple, parfois). Mais j'ai beaucoup apprécié la narration très elliptique du film (situation de départ posée en quelques scènes sans beaucoup d'explications, idem pour la conclusion), la rareté des dialogues – pour un film qui se veut une porte d'entrée dans la psyché humaine, c'est pas mal –, le design des monstres et une certaine subtilité du traitement thématique, sans lourdeur, même s'il peut sembler parfois stéréotypé (mais comment ne pas l'être, dès lors que l'on cherche à traiter du général et non du particulier, n'est-ce pas cher Aristote?). Le dispositif des monstres, qui représentent autant des facettes du jeune héros que des membres de son entourage – peluches y compris –, est également très bien posé et géré; cela permet d'explorer plusieurs pistes freudiennes, de l'interaction difficile entre le ça, le moi et le surmoi à l'œdipe. |