Film: Whatever Works

Frederico () a dit:
Fantaisie moins légère qu'il n'y paraît, exécutée de main de maître. Outre le propos général du film, j'aime particulièrement les jeux langagiers comme l'osmose (Melodie héritière de Zelig?) ou la séquence de rupture où Boris est compris malgré la forteresse de mots qu'il bâtit.


Charles-Antoine () a dit:
J'ai depuis découvert l'excellent Anything Else, avec lequel ce film entretient de nombreux points communs intéressants: du reste, la forme commune donnée aux deux titres n'est sans doute pas un hasard.


Laurent () a dit:
Formidable. Belle évocation de la nécessaire transmission culturelle (quand c'est Fred Astaire et les Marx, je suis évidemment touché!). Seule la fin (réunion de famille un peu gnan-gnan - new-yorkisation un peu forcée des Sudistes) gâche un poil l'excellence comique, narrative, émotionnelle du film! Quels acteurs!

Très juste, le rapprochement de CAC avec Anything Else (regards caméras, rapprochement des générations, la Mère acariâtre, le vieillard misanthrope…)


Vincent () a dit:
... un peu comme "La Fleur du mal", de Chabrol, c'est un film qui m'a conquis sans que je puisse vraiment dire pourquoi. Vraisemblablement: les personnages et leur incarnation par des acteurs assez justes.
J'ai également été séduit par le travail sur les clichés, cette idée de personnages stéréotypés qui se transforment en d'autres figures tout aussi codées et figées. Il y a une mise en scène de la question des rôles sociaux, traitée de façon légère, peut-être un peu superficielle, mais pas sans pertinence, dans la mesure où, somme toute, dans ce film, la stéréotypie n'est pas uniquement caricature, notamment parce qu'on sent une certaine tendresse du réalisateur pour ses personnages, qui ont tous droit à leur rédemption (particulièrement à travers le sexe). Ça fait un peu penser – sur un registre complètement différent – à "Shortbus". New York, ville de la révélation à soi-même. Le discours final sur la chance et son importance déterminante sur la vie de tout un chacun propose une conception éthique assez optimiste sur l'être humain: ceux qui sont cons et qui le restent sont des personnes qui n'ont pas eu de chance... l'homme peut changer s'il en a l'occasion.