... un peu comme "La Fleur du mal", de Chabrol, c'est un film qui m'a conquis sans que je puisse vraiment dire pourquoi. Vraisemblablement: les personnages et leur incarnation par des acteurs assez justes.
J'ai également été séduit par le travail sur les clichés, cette idée de personnages stéréotypés qui se transforment en d'autres figures tout aussi codées et figées. Il y a une mise en scène de la question des rôles sociaux, traitée de façon légère, peut-être un peu superficielle, mais pas sans pertinence, dans la mesure où, somme toute, dans ce film, la stéréotypie n'est pas uniquement caricature, notamment parce qu'on sent une certaine tendresse du réalisateur pour ses personnages, qui ont tous droit à leur rédemption (particulièrement à travers le sexe). Ça fait un peu penser – sur un registre complètement différent – à "Shortbus". New York, ville de la révélation à soi-même. Le discours final sur la chance et son importance déterminante sur la vie de tout un chacun propose une conception éthique assez optimiste sur l'être humain: ceux qui sont cons et qui le restent sont des personnes qui n'ont pas eu de chance... l'homme peut changer s'il en a l'occasion. |