Sorte de retournement de la comédie romantique masculine. Ici le personnage principal, est sur le point de se marier, mais pour diverses raisons n'a pas d'ami qui pourrait servir de best man. Il tente alors d'en trouver un ce qui donne droit à des plongées dans différents types d'environements masculins dans lesquels il est particulièrement mal à l'aise. Une grande part du comique, vient de l'incapacité du personnage principale à rentrer, malgré ses efforts, dans une sorte de complicité virile qui passe, et c'est là le point fort du film, par le langage. On peut être plus ou moins sensible à ce type d'humour, mais moi un type qui foire toutes ses tentatives de comebacks, qui se sent obligé d'inventer des expressions branchée, qui n'arrive pas à trouver des surnoms valables ça me fait bien marrer et Paul Rudd le fait très bien en plus. En face, le übermensch du cool est incarné avec pas mal d'allant par Jason Segel et le cast est complété par une serie de seconds rôles issus du vivier de comiques américains (Andy Samberg, Aziz Ansari, Joe Lo Truglio, Larry Wilmore) et les toujours impeccables Jon Favreau et J.K. Simmons. Cette liste souligne bien un des problèmes du film: les personnages féminins en sont pratiquement évacué. Le discours est bien entendu aussi problématique (je laisse Charles-Antoine s'en donner à coeur joie) mais je regrette plutôt l'absence de traitement des problèmes du personnage de Segel, pourtant évoqués vers la fin du film (dans l'obligatoire chute qui précède le climax, scripte formaté oblige). Oh et bien entendu la réalisation est ici un pur acte technique. A part ça, rarement on aura vu un film aussi calibré pour un public de jeunes adultes. Le teenager lambda normalement ciblé peut difficilement s'identifier aux problèmes des personnages ou même identifier Lou Ferrigno et Rush. |