Si le film est parfois astucieux (le reboot, la romance, les 2 capitaines Kirk), il est par trop mécanique pour susciter l'intérêt. L'incapacité totale à filmer l'action et le factice cheap de certains décors, n'aident pas. |
Toute proportion gard�e, cette nouvelle mouture de Star Tek est un blockbuster vraiment enthousiasmant (vous me direz, la barre n'�tait pas tr�s �lev�e)! En premier lieu parce que, ind�pendamment de son jeunisme tr�s Star Ac, cette reformulation a la bonne id�e de fonder une partie importante de sa trame sur un dialogue inter-g�n�rationnel. En outre, au plan narratif, le film est un savant m�lange des deux meilleurs opus de la s�rie, � savoir celui de Wise et le second "The Wrath of Kahn". Ensuite parce que le film tient pas mal des promesses propres � son statut de divertissement de masse: qq bonnes sc�nes d'action, un rythme assez soutenu, un score engageant, une sc�ne burlesque hilarante, et de la surench�re m�lodramatique �a et l�, etc. Enfin, ce qui frappe le plus � la vision de ce Star Trek, c'est la capacit� de cet Univers � travailler, d'une �poque � l'autre, les th�mes et les tensions saillantes de la culture US (ce qui explique en partie des difficult�s d'exportation du produit jusqu'� aujourd'hui). Il y a bien s�r toujours le fond tr�s onusien de l'affaire, v�ritable pendant � la logique plus "imp�rialiste" de l'Univers lucasien, mais aussi le rapport � Isra�l, repr�sent� ici par les Vulcains (dont la position r�solument sioniste n'est temp�r�e que par la comparaison induite par la posture carr�ment Likoud de Nero et consorts...), le th�me de la revanche, et �videmment la relation conflictuelle � la science et la rationalit�, parfaitement illustr�e via la rivalit� entre Kirk et Spock, qui finit par se r�soudre dans une compl�mentarit� hi�rarchis�e, comme d'habitude... A signaler que le personnage de Spock est, de loin, le mieux �crit du film. So: V, "Live long and prosper"! |
S'il n'y avait quelques bribes d'humour (volontaire), plutôt réussi, qui cimente la constitution progressive de l'équipe, et quelques performances tolérables (le regard torve d'Urban, la moue chafouine de Saldana, les pitreries du mec de Shaun of the Dead), ce métrage s'apparenterait uniquement à un triomphe d'amateurisme, de pauvreté stylistique, de déficit spectaculaire et d'humour involontaire (trop de pénibles séquences émotion avec zique, le tout sur fond d'oreilles pointues, moumoutes et autres moule-pectoraux - pauvre Ben Cross). De loin, la pire exposition depuis des lustres: ouverture Pixérecourt revisité par Vichy avec accouchement dans la navette de sauvetage tandis que papa meurt en se sacrifiant; méchants gothico-punks à deux balles qu'aurait vomis Druillet il y a trente ans; présentation usinée hamburger du p'tit con sans charme; sermons pontifiants; jeunesse harry-pottérienne de l'übergeek sur Vulcain: bref, une enfilade de séquences sans imagination ni relief, traitées visuellement avec de sempiternels tremblements en cadre serrés télévisuels ou d'automatiques travellings arrière sur des coursives où s'affairent, derrière notre quarteron de héros toujours pressés, les personnages costumés d'un jeu de rôle Star Wars, section Meurthe et Moselle. Puis arrivent progressivement l'humour susmentionné + un arc narratif pas trop mal vu pour relancer la machine tout en faisant un prequel tout en faisant un sequel + une inénarrable “séquence d'action” façon OSS 117 sur le navire des villains + un joli plan diorama du gros vaisseau face au petit vaisseau + le score cuivré de l'excellent Michael Giachino + les questions que vous ne cessez de vous poser autour de l'identité du gros salopard de service qui vous dit quelque chose derrière son maquillage façon les Nouveaux Barbares de l'Espace 1984, bref, autant de points favorables qui apaisent progressivement votre envie furieuse de vous tirer, vous arrachent quelques rires de soulagement et font, en fin de compte, basculer le film dans le presque divertissant, deux catégories au-dessus du rond noir. |
une étoile pour le score |