Oscar surprise du meilleur film étranger, ce film est signé par Yôjirô Takita dont on a jamais rien vu car la moitié de sa filmo de 42 films qui commence au début des années huitante est composée de pinku de la série Molester et Molester's Train et assimilés (semble-t-il des polars avec un détective qui met la main aux fesses des filles dans les trains...). Depuis les années nonante il est passé à des productions plus respectables, comme des comédies pour la Toei, ou, comme ici, du tire-larmes familiaux pour la Shôchiku. On suit donc ici un concertiste raté qui retourne avec sa femme dans sa ville natale. Il y trouve un travail, embaumeur (bien que la fonction soit un peu différente vu que le nettoyage et le maquillage du corps et fait en présence de la famille), mais cache la nature exacte de son emploi à sa femme, vu les a priori très négatifs qui entourent la fonction (jusqu'au moment où on doit faire appel à leurs service). A jouter une pincée de rapport conflictuel au père absent, mettez une petite louche de guimauve signée Hisaishi à la musique et en avant les mouchoirs! Enfin... ça c'est la théorie car dans les faits, malgré la jolie production, le tout est assez mécanique et donc pas très émouvant. Il y a un déficit de grâce (soit pour moi, la capacité à faire marcher des scènes malgré leurs grosses ficelles), mais on imagine pourquoi les votants vieillissant de l'Académie ont pu être touché. Je pousse quand même à deux étoiles pour une belle idée de mise en scène (un contre-champs flou dans un flash-back), la douce Ryoko Hirosue et une performance d'acteur surprenante de Masahiro Motoki qui parvient à un moment à pleurer tout en travaillant et en gardant un visage de marbre. |
L'année où triomphe aux Oscars un autre tire-larmes bien grossier, rien d'étonnant finalement que la zone “Rest of the World” en souffre aussi. |