2,5: pas toujours très bien foutu mais le propos est déployé de façon plutôt efficace. Mention pour Steve Carell, qui est très bon, et aussi pour toutes les scènes de visite ou de recherche "sur le terrain". |
Je ne suis pas mega fan des séquences "les pop stars expliquent l'économie." Je comprends bien l'idée (ceux qui sont dans les news parlent de ce qui devrait être dans les news), mais il y a un côté un peu condescendant, d'autant qu'ils ne jouent pas tellement sur l'incongruité de ces supposées connaissances, du coup il y a, involontairement, l'idée qu'une certaine elite sait ce genre de choses que le commun des mortels ne sait pas... Mais bon: je reprochais à The Wolf of Wall Street de ne pas parler du tout des mécanismes économiques, donc ce didactisme ludiquo-bizarre est quand même à saluer. Je reprochais aussi au Loup de ne pas montrer les victimes et là on en a quand même un petit peu (même si on a aussi la mythique strip-teaseuse à 5 maisons). Sinon, il y a un truc assez glauque dans le film: on nous montre ceux qui ont senti la tempête arriver, mais c'est quand même des gars qui, face aux dysfonctionnements qu'ils voient, ont comme premier réflexe leur enrichissement personnel (et, certes, celui de leurs clients). Et même quand ça devient clair que, plus que de stupidité, c'est d’escroquerie qu'il s'agit, leur inquiétude première c'est de ne pas être floué. Heureusement, c'est contrebalancé par l'accusation d'hypocrisie proférée par le personnage de Melissa Leo dans une brève scène, par les atermoiements du personnage de Steve Carell et par le reality check du personnage de Brad Pitt de façon plus forte et explicite. Dans la colonne des recettes, il faut dire que le film est souvent très drôle, principalement sur les dialogues. J'aime aussi les ruptures du 4th wall pour confirmer ou corriger la fiction. 2,5? 3? Allez! Je pousse à trois. |