Film: Duplicity

Frederico () a dit:
Je sous-note pour punir comme avec Clayton et The International une vision d'opérette de la corporate culture. C'est un sujet qui me semble aussi extraordinairement important que peu traité et donc c'est assez grave que ceux qui s'y collent fassent ça par dessous la jambe.

Ça fait un peu peur, mais je pense que le seul film réussi dans cet univers c'est notre bien national Grounding. Aidé il est vrai par un matériel passé au crible des média et de la justice.


Laurent () a dit:
Un film à placer dans le sillage très contemporain de Michael Clayton et autres International (on y retrouve d'ailleurs des visages de ces divers films): des filatures, de l'espionnage industriel, une opposition entre un ici traversé de réseaux informatiques divers (belle opposition New York-campagne US à cet égard) et un ailleurs réduit à des chambres d'hôtel et des places touristiques.

Si le dispositif narratif, hyper-complexe, a tout pour me déplaire (des flashes-backs sur le statut de réalité desquels il faut s'interroger constamment; un développement fouillé des personnages secondaires, des enjeux difficiles à suivre sans s'accrocher), tout cela se résout assez simplement pour moi, heureusement, autour de ce qui constitue l'essentiel d'un couple à l'ère de l'information et du commerce globalisés.






Charles-Antoine () a dit:
Tu le sais très certainement, mais le scénariste/réalisateur, Tony Gilroy, est aussi celui du susmentionné Michael Clayton. Il a également à son palmarès les trois adaptations de la série Bourne, The Devil's Advocate, Dolores Claiborne, etc. D'où l'excellence des dialogues à mon avis. Quant à la justesse et au caractère moins idéaliste du propos (assez proche de Snake Eyes dans l'idée que "the house always wins"), cela semble être une acquisition plus récente (cf. M. Clayton).


Vincent () a dit:
Le début est bien, jusqu'au premier flash-back compris, où le sentiment de déjà-vu de la scène de "retrouvailles" est très intéressant (on a le sentiment que c'est à ce moment-là que le dialogue est faux...). Mais après, la structure et la répétition du procédé n'apportent rien. De même, la surprise finale n'en est pas vraiment une, car, pour ma part, je m'attendais dès le départ à l'histoire de l'intox (motif par excellence des récits d'espionnage et de contre-espionnage).
C'est d'ailleurs cet aspect qui m'intrigue le plus. Comment se fait-il que cette fin puisse être aussi prévisible? Il semble (d'un point de vue général de poétique des récits) que ce soit dû à un lien fort entre le ton (comédie légère) et ce vers quoi tendent les événements racontés (une ultime entourloupe). Pour le moment, j'en arrive à la conclusion que, puisque le film démarre par une séquence où l'un des héros se fait gruger, cela implique une fin du même acabit... Affaire à suivre.