Il y a des problèmes, comme l'étrange idée de faire un casting russe et tchèque pour un film joué en français (à la fois, quel beau caste, Jürgen est tellement taillé à la serpe qu'on ne sait si il est homme-loup, elf ou humain), mais c'est régulièrement d'une beauté à couper le souffle. On se souviendra longtemps du scintillement du givre dans un arbuste, d'un enfant avançant dans les ténèbres, d'un contre-jour au crépuscule... On ne peut bien-sûr que sourire quand on pense que ce film a été tourné entièrement dans le canton de Glaris par un type formé en belgique... |
Malgré la faiblesse des parties “intérieur de la cabane” (des gros plans de visage s'extrayant du noir pour renifler et respirer profondément pendant 2/3 du métrage, impossible de ne pas s'assoupir au moins quatre ou cinq fois), ainsi que le caractère finalement très prosaïque de ce qui est évoqué, les séquences d'extérieur en forêt et montagne enneigées sont proprement envoûtantes: scansions du bûcheronnage, apparitions brumeuses, lumières nocturnes, etc. |
Film vu au Spoutnik dans de très bonnes conditions Il est clair qu'une bonne partie des scènes sont sans doûte invisionnables au Zinéma à cause de la trop grande proximité avec l'écran et des problèmes de luminosité (cela vaut aussi sûrement pour une projection sur DVD mais par contre peut-être que ça passerait en Bluray sur un très bon écran et dans un espace de visionnement complètement obscurci) Film hivernal qui souffre un peu de son passage estival dans nos contrées Je suis généralement d'accord avec lolo sur son appréciation du film mais j'ai par contre trouvé les scènes d'intérieurs assez passionantes, non bien sûr dans une logique narrative mais pour leur mise en avant des phénomènes mêmes de perception de l'image: notre regard doit ainsi véritablement s'acclimater pour déchiffrer certaines scènes nocturnes et les retours aux scènes diurnes de jour blanc s'accompagnent d'un aveuglement temporaire A ce titre je rapprocherais ce film de certaines oeuvres de Bill Viola Au final une nouvelle expérience sensorielle proposée par Grandrieux mais qui reste peut-être un cran en dessous de Sombre (entre autre à cause de la musique qui est presque complétement absente de ce film alors que Sombre avait les ambiances sonores angoissantes d'Alan Vega) |