Film: Outlander

Frederico () a dit:
Je trouve le mélange des genres très réussi et j'aime beaucoup le film jusqu'à la mort du monstre (95% donc), après les problèmes s'enchaînent comme si la fin était celle d'un autre film, plus classique, qui serait resté dans la salle de montage. Ainsi on y résout un antagonisme entre les deux protagonistes masculins qui n'existe simplement pas dans le film, on retourne à la famille sans qu'on comprennent vraiment pourquoi et on sur-dramatise le choix du héros qu'on fini en plus par verbaliser des fois que quelqu'un se soit endormi deux minutes plus tôt... très étrange.

L'autre problème du film est bien-sûr Caviezel qui n'a aucun charisme où plutôt qui a de l'anti-charisme: il a l'air furieusement antipathique.

Sinon on remarquera que c'est un film produit par Chris Roberts, figure historique de l'industrie du jeu vidéo et géniteur de la série des Wing Commander.


Laurent () a dit:
Encore et toujours Beowulf, cette fois dans une variante SF intelligente qui apporte une vision originale du poème médiéval. Le déroulement implacable de l'action, avec un sens aigu de la variation dynamique entre ennemis et espaces de confrontation, rattrape un peu le design certes efficace (bestiole et villains juste ce qu'il faut de creepy), mais pas franchement aussi abouti et impressionnant que les précédents vikings-epics (Pathfinder, 13th Warrior…)

Comme dans les deux films précités, le propos fondamental est une nouvelle fois celui d'une mise à l'épreuve du héros masculin “civilisé” et “en crise” face à un mode d'existence pastoral dans lequel il finit par retrouver sa place centrale. A cet égard, la fin du film est très réussie: l'homme rejette son ancrage machinique et prend la tête du clan archaïque.

Quel dommage de devoir visionner ce beau film en Rip mid-pourrave. Je rêve d'une belle projection pelliculaire sur grand écran, ce qui n'arrivera pas chez nous (il était passé à Locarno, pourtant)…

Les films de vikings sont décidément maudits en Suisse romande (pensez, le film de McTiernan lui-même n'était déjà pas sorti en salles)