Film: Yes Man

Frederico () a dit:
La film démarre un peu laborieusement avec un Carrey en surjeu mais une fois que la proposition qui fait le titre du film est lancée, ça va beaucoup mieux. De plus, le scénario n'est pas aussi mécanique qu'on pourrait le craindre et il est bien articulé, nous faisant ressentir les limites de la nouvelle philosophie du héros avant de les traiter (Nebraska).

Comme en plus Zooey Deschanel ne sort d'aucun moule et qu'il y a un groupe de Synth-Pop qui s'appelle Münchausen by Proxy, on ne peut être que satisfait!




Jean-Luc () a dit:
Voire deux et demi. Plutôt une bonne surprise, souvent drôle, rate sa fin, comme beaucoup de comédies récentes.


Laurent () a dit:
Une très belle réussite, d'autant qu'elle vient de nulle part. Une “vraie comédie“ également (rien du comique bouffon, grotesque habituel de la production humoristique US d'aujourd'hui, souvent formidable cela dit, mais totalement absent ici) : progression dramatique rigoureuse, réutilisation constante des mêmes éléments minimaux… le film parvient même à basculer, non sans une certaine grâce, presque chaplinienne, dans un romantisme à la fois naïf et cruel (sublimes saynètes de vacances en couple au Nebraska).

Si Jim Carrey, toujours impeccable, est en réalité un peu âgé pour le rôle (il ressemble de plus en plus à Gus Van Sant, avec son apparence de quadra en vêtements d'adolescent attardé - d'ailleurs ce décalage sert plutôt le film, ajoutant même aux accents nostalgiques et rêveurs qui imprègnent graduellement le métrage), sa compagne (dans l'histoire), la très turbulente Zooey Deschanel, nous offre l'une des plus réjouissantes interprétations féminines de ces dernières années: lunaire et chafouine, en un mot irrésistiblement pop.

La toute fin peut surprendre, tant elle change le tempo du film, lui imprimant une étrange précipitation: l'homme rattrape son aimée à la manière de Buster Keaton, empruntant une moto (mais sur une seule roue!), puis s'adaptant à la course effrénée de celle-ci (mais jalonnée d'instants photographiques, vous verrez…), enfin fusionnant dans le générique même, via une descente complice en… je ne sais quoi. La régression complète, des deux côtés de la route.


Robert () a dit:
il y a parfois des films qui ont une drôle de résonance avec notre propre vie...

2 étoiles surtout pour zooey


Vincent () a dit:
L'enthousiasme de Laurent me faisait espérer des sommets de comique... et mes attentes ont été quelque peu déçues. Un peu comme dans "Bruce Almighty", je crois que le problème réside dans cette association entre le potentiel burlesque de la libération des désirs (que l'on soit tout-puissant ou tout-acceptant, le grand Oui nitzschéen à la vie) et la teneur psycho-morale que le récit insuffle d'emblée à cette idée. Ce qui fait que le film ne délire pas autant à bloc que ce qu'il aurait pu (dû). Dans ce domaine, "Me, myself and Irene" ou "The Mask" restent le mètre-étalon (forcément étalon).
Restent bien entendu des séquences d'anthologie, en particulier la fellation prodiguée par la mamie nymphomane..........


Laurent () a dit:
Cher ami, il fallait mieux lire mon texte et tu n'aurais eu aucune attente déceptive de ce type : en effet, je précisais, en préambule d'ailleurs, que ce film si émouvant avait peu à voir avec le comique (surtout celui, par ailleurs également réjouissant, du genre “délire à bloc” scato et co, donc pas de burlesque!!!), mais s'ancrait dans la structure plus sage de la comédie (récit, psychologie, morale…), jusqu'à une forme de romantisme naïf…

Lolo a dit:
"Une “vraie comédie“ également (rien du comique bouffon, grotesque habituel de la production humoristique US d'aujourd'hui, souvent formidable cela dit, mais totalement absent ici) : progression dramatique rigoureuse, réutilisation constante des mêmes éléments minimaux…»

Je suis TRES étonné que tu ne te sois pas encore précipité, toutes affaires cessantes, pour voir The Hangover, ô combien plus dans tes schémas de prédilection (en gros tu devrais pisser de rire).